
Le cœur cramponné
Ce cœur-là, peint à la va-vite sur un vieux mur de pierre, a tout d’un amoureux désespéré. Il s’accroche, malgré les fissures, malgré le temps qui l’effrite. On dirait qu’il s’est planté là comme un crampon obstiné, refusant de glisser dans l’oubli. Peut-être voulait-il marquer son territoire, prouver que l’amour peut survivre même sur la pierre la plus dure.
Mais à force de s’accrocher, il finit par ressembler à ce qu’il redoutait : un cœur fissuré, un peu ridicule, qui confond passion et persévérance. Pourtant, au détour d’un rayon de soleil, son rouge écaillé rappelle celui d’un coquelicot battu par le vent — fragile, éphémère, mais vibrant encore d’un éclat de vie.
Peut-être que ce cœur, malgré tout, n’a pas totalement perdu. Car comme les coquelicots qui s’invitent dans les failles des chemins, il prouve qu’un peu de beauté peut pousser même dans les blessures du monde. En somme, un crampon sentimental, oui — mais un crampon fleuri, qui refuse de faner.

Chère Lilou,
C’est un texte très profond et plein de sensibilité.
Tu réussis à transformer un simple graffiti en une méditation sur la persistance des sentiments.
Une belle lecture !
Bien amicalement, Marie Sylvie
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Chère aminaute Lilou, je fais infiniment miens tes mots du coeur et de l’âme fort émouvants, partageant avec toi et celles qui ont participé, les mots qui ont fleuri, en profonde communion avec toi et toutes. Tendres pensées, bonne continuation à toi dans tes écrits que je reçois et lis avec joie. Beau week-end. Emma.
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Un dessin infiniment inspirant, j’aime ton texte !
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