avec obligatoirement les mots : lopin –

mon texte :

Le mystère de la bélénophophie

Dans un coin tranquille de campagne, au fin fond d’un lopin de terre où l’on trouvait toujours des épilobes en fleur, vivait Bobine. Bobine n’était pas seulement une petite bricoleuse : c’était une véritable bélénophophiste. Ce mot, mystérieux pour le commun des mortels, désigne en fait la peur de tout ce qui pique. Eh oui, pour Bobine, même éplucher une simple poêlée de légumes pouvait devenir une véritable épreuve philosophique. Est-ce les carottes piquent où les haricots verts coupent. Un matin, alors qu’elle essayait de couper une carotte avec son Opinel, elle soupira :
— « Encore une journée pénible, tout ça pour quelques patates et deux épinards… Je devrais peut-être plutôt faire carrière dans l’hélio-épilation, c’est plus doux pour les nerfs. »

Mais soudain, une épine, malicieuse, venue d’un rosier non loin, se logea dans son doigt. Bobine se crispa. « Eh bien, il ne manquait plus que ça ! Heureusement que je n’ai pas encore donné ma dernière obole à la pharmacie pour du désinfectant. »

Elle lança alors un regard de défi à la petite épine et murmura :
— « Toi, je vais te retirer avec grâce… ou avec grand fracas. »

Et alors qu’elle tentait de l’extraire avec son Opinel, son chien, Pénible (comme son nom l’indique), commença à tourner en rond, jappant après une mouche invisible, comme s’il pratiquait lui aussi une forme de bénélophophie canine.
— « Pénible, cesse de tourner en rond, tu vas finir par t’enrouler dans une bobine ! » s’exclama Bobine, avant de lâcher un petit rire nerveux.

Finalement, après beaucoup de gesticulations philosophiques et de réflexions absurdes, Bobine retira l’épine et déclara fièrement :
— « Eh bien, si ça, ce n’est pas une journée bien remplie, je ne sais plus ce qu’il me faut. Peut-être que ce soir, je méditerai sur l’art d’éplucher une pomme de terre sans Opinel… ou sur l’épilobe qui se dresse fièrement dans le jardin, quoi qu’il arrive. »

Et ainsi, entre un chien Pénible, des épines rebelles et des légumes un peu trop poêlés, la vie de Bobine continuait, dans une douce harmonie de jeux de mots et de petites péripéties bucoliques.

Je lis tous les textes mais je ne commente pas toujours ! N’en prenez pas ombrage et je vous aime tous

aminautes	les liens
Covix	bélénophobie
Elealaureen
Ghysou	pas retrouvé ton lien
Jazzy	Bélénophobie
Jill Bill	Teddy la phobie
Tortue	Le lopin de Léone
Zaza	peur des aiguilles

Si possible publiez vos textes pour le lundi 8h c’est plus facile pour faire le tour sans oublier personne et vous pouvez programmer bien sûr. Avec le sourire

Aimez vous la formule épicée ?